Dépendances. Racines.
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“ De même que les papillons de nuit sont attirés par la flamme de la bougie dans laquelle ils vont mourir, l’homme est attiré par la mélodie de l’éloge, l’arôme du tabac, le goût de la viande, la douceur du contact féminin ou la caresse de la soie, mais, induit en erreur par cet attachement, il ôte la vie à sa propre voie de liberté.
C’est ainsi que le cerf, attiré par la musique du luth à trois cordes, tombe sous les flèches empoisonnées ; que l’abeille, séduite par le parfum de la fleur carnivore, en devient prisonnière ; que le poisson, attiré par le goût de l’appât, se fait prendre à l’hameçon ; et que l’éléphant, attiré par le contact de sa femelle, se noie dans la vase.
C’est ainsi que nous sommes leurrés par chaque objet de désir et que nous devenons dépendant de lui. ”
Le Trésor de précieuses qualités (yon tan rin po che’i mdzod), de Jigmé Lingpa (1729-1798)
commenté par Kangyour Rinpoché, Longchen Yéshé Dorjé, Editions Padmakara, 2010, p. 51
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Et ne confondons pas. Il n’est pas question ici de se priver de certains plaisirs.
Il n’est question que de faire la distinction entre les plaisirs agréables et légers et les plaisirs qui nous emmènent vers des univers douteux et nocifs pour nous-mêmes – et parfois pour ceux qui nous entourent – qui sont capables de nous entraîner dans une dépendance telle qu’elle pourrait aller jusqu’à nous enchaîner, nous priver de notre liberté, nous rendre fous…
Il n’est question que de nous préserver, de nous sauvegarder, de conserver notre envie et notre joie de vivre.
Finalement, il n’est question que de prendre soin de nous-même, et de notre entourage…
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