La vie est trop courte pour être petite…

Bienvenue dans ma roulotte

Dans le coeur…

Classé dans : Chemin,Citations & Pensées,Ensemble,Histoires de Coeurs — 20 février, 2021 @ 2:13

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Pour avoir connu cette plénitude, je sais que l’amour n’a rien à voir avec la sentimentalité qui traîne dans les chansons et qu’il n’est pas non plus du côté de la sexualité dont le monde fait sa marchandise première – celle qui permet de vendre toutes les autres.
L’amour est le miracle d’être un jour entendu jusque dans nos silences, et d’entendre en retour avec la même délicatesse : la vie à l’état pur, aussi fine que l’air qui soutient les ailes des libellules et se réjouit de leur danse. 
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Christian Bobin
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Une pépite. Méritée.

Classé dans : Chemin,Citations & Pensées,Côté Arts,Histoires de Coeurs,Salut l'ami...,Zique — 19 février, 2021 @ 7:56

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JACQUES BREL-STATUE

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« Il était bien, Jacques Brel », par Françoise Giroud

 

Ce n’est rien. Un homme qui meurt. Cancer. Quarante-neuf ans.

Il y en a tous les jours. Mais celui-là, on le connaissait avec sa grande gueule d’adolescent qui n’en finira jamais de grandir, et son accent de bière et de brume.

Et puis nous avions reçu son faire-part, en forme de disque noir. J’arrive, il disait.

«J’arrive, mais qu’est-ce que j’aurais bien aimé encore une fois traîner mes os jusqu’à l’été, jusqu’au printemps, jusqu’à demain. Pourquoi moi, pourquoi maintenant, pourquoi déjà et où aller ? J’arrive, bien sûr j’arrive, mais ai-je jamais rien fait d’autre qu’arriver ?»

Puis un second faire-part nous avait avertis. «Je les vois déjà me couvrant de baisers, et s’arrachant les mains, et demandant tout bas : est-ce que la mort s’en vient, est-ce que la mort s’en va, est-ce qu’il est encore chaud, est-ce qu’il est déjà froid… Ah ! Je les vois déjà, compassés et frileux, suivant mon costume de bois, pensant au prix des fleurs et trouvant indécent de ne pas mourir au printemps quand on aime les lilas… Ah ! Je te vois déjà, trop triste, trop à l’aise, protégeant sous le drap des larmes lyonnaises… S’accroche à ton bras ton quelconque, ton dernier qui te fera pleurer plus souvent que moi… Je me vois tout au bout de ce voyage-là où l’on revient de tout, et on aurait le brave culot de me demander de ne boire que de l’eau, de ne plus trousser les filles, de mettre de l’argent de côté, d’aimer les filets de maquereaux et de crier ‘‘Vive le Roi’’.»

Mais qui le croyait, le croyait vraiment, qu’il était mourant, Jacques Brel, et qu’il le chantait, ce qui n’est pas fréquent ? Pourtant, on aurait dû le savoir : ce n’était pas un qui parlait pour ne rien dire, pour faire trente-trois tours et puis s’en aller. Quand il disait que la guerre, c’est bête ; que les femmes, c’est méchant ; que les curés, c’est sournois ; que les bourgeois, c’est comme les cochons, plus ça devient vieux plus ça devient… oui, ce n’était pas original. Ce n’était pas Verlaine, ce n’était pas Prévert. Mais ce qu’il y avait dans ses mots à lui, dans sa voix à lui, forte, franche, furieuse, c’était la nécessité. Le poids, la vertu, l’inimitable de la nécessité. Celle qui manque à tant de bons faiseurs de chansons, de livres, de films, de pièces, de peinture, de musique, de tout ce par quoi les hommes et les femmes disent joie et douleur.

Quand la nécessité a, pour lui, cessé d’être, qu’il s’est senti au point où il allait se parodier, il s’est tu. Il était bien, Jacques Brel. Serait-il resté le prospère héritier d’une prospère entreprise de son plat pays, au lieu de descendre faire le chansonnier, comme il disait, à Paris, il se fût étouffé, peut-être de tant de colère, de rêves et de larmes ravalées. Qui n’a eu, un jour, sa nausée… Mais tant que l’on peut crier, et qu’il y a quelqu’un pour vous entendre, on s’en sort. Il y a eu beaucoup de monde pour l’entendre, et même pour l’écouter. Et de bonne heure. Quatre ans d’honnête audience pour apprendre son métier avant de s’éclater pendant dix années, ce n’est pas cher payé.

Avec lui, les hommes ont rêvé d’être une heure seulement, une heure quelquefois, rien qu’une heure durant, beaux, beaux et cons à la fois. Ils ont attendu Madeleine, qui est tellement jolie, qui est tellement tout ça, et qui ne viendra pas… Ils ont prié pour son salut lorsque Mathilde, sacrée Mathilde, est revenue. Ils ont maudit les filles, parce que ça veut aller voir Vesoul et ça n’aime plus Vesoul, ça veut aller Vierzon et ça n’aime plus Vierzon, ça veut aller à Honfleur et ça n’aime plus Honfleur, ça vous pend au nez, ça se pend au cou, ça dépend de vous, ça dépend des heures, et surtout, surtout ça dépend des sous, les filles. A consoler Jef, à enterrer Fernand, à porter des bonbons à Germaine bien que les fleurs, ça soye plus présentable, à arpenter les chemins de pluie sous le ciel gris avec la mer du Nord pour dernier terrain vague et le cœur à marée basse, ce n’est pas le public qu’il a lassé. C’est lui. Les mots pour dire l’amant délaissé, le soldat encaserné, le Flamand enivré, s’étaient usés au tour de quatre cents chansons.

Le succès prolongé, ça n’arrange personne. (L’insuccès non plus, d’ailleurs.) Alors le mal est venu lui manger les poumons. Il n’a pas gesticulé, il n’a pas gémi, il s’est caché. Il était bien, Jacques Brel. Pourquoi lui ?… Pourquoi pas lui ?… Mais qu’est-ce qu’il aurait aimé encore une fois prendre un amour comme on prend le train, traîner ses os jusqu’à l’été, jusqu’au printemps, jusqu’à demain… 

 

Françoise Giroud. Article paru dans « le Nouvel Observateur » du 16 octobre 1978.

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La ptite bête…

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DISPUTE

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L’idéal, bien sûr, serait de ne pas faire d’histoire du tout.
Mais étant donné que nous sommes humains, ce n’est peut-être pas possible.
Ce qui est possible c’est de choisir plus attentivement les sujets sur lesquels vous êtes prêt à faire des histoires. 
Neale Donald Walsch
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P
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Souvent l’on se dit que certaines choses, certains mots, tombent à pic.
Parce qu’ils nous disent quelque chose que l’on a justement besoin d’entendre, parce qu’ils nous parviennent comme des réponses à ce qui nous préoccupe, parce qu’ils nous montrent mieux le chemin que nous devrions emprunter…
Il en est ainsi des citations, également.
Les citations qui ont ça de bon, parfois, de nous pousser à nous remettre à l’ouvrage sur les sujets qui chatouillent où ça grattouille et que l’on ne pensait plus à l’ordre du jour, et qui nous montrent une fois de plus le chemin de la remise en question et de la réflexion…
Un peu comme un Yi King dont on ouvre les pages au hasard…
mm
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Mercred’Image

Classé dans : Chemin,Insolite,Nature,Poésie — 17 février, 2021 @ 7:01

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Quand la nature nous parle, quand elle nous rassure…

Classé dans : Chemin,Citations & Pensées,Et méditer...,Nature,Poésie — 16 février, 2021 @ 6:55

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SILHOUETTE

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De la rumeur humaine et du monde oublieux,
Il regarde la mer, les bois et les collines,
Laissant couler sa vie et les heures divines
Et savourant en paix la lumière des cieux. 
Leconte de Lisle
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Avec ses creux et ses bosses, ses pleins, ses déliés…

Classé dans : Chemin,Citations & Pensées,Et méditer...,Le Mot de la Semaine — 15 février, 2021 @ 8:33

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LA VIE QUI NOUS VA

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L’escapade du dimanche

Classé dans : Chemin,Côté Arts,Insolite,Vidéos & Cinéma — 14 février, 2021 @ 8:28

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Une escapade au pays de l’insolite, du mystère,

de l’ingéniosité, de la fascination…

Bon dimanche !

mm

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Des valeurs pour balises…

Classé dans : Chemin,Citations & Pensées,Et méditer... — 13 février, 2021 @ 11:03

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SUIVRE SON CHEMIN

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A vivre seul…

Classé dans : Chemin,Citations & Pensées,Et méditer...,Et si nous parlions de... ?,Un livre — 12 février, 2021 @ 1:05

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SOLO

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A vivre seul, au moins quelques années, on apprend à passer du besoin qui ligote au désir et au rêve qui ouvrent grand l’espace en soi et autour de soi.
A vivre seul, on apprend à choisir ses relations au lieu de les supporter, de s’en accommoder. Sauvage et sociable tout à la fois, l’individu solitaire ne se croit pas obligé d’aller à des repas de famille, de participer à des fêtes dont les convives l’ennuient. Et de cela il ne se sent nullement culpabilisé parce qu’il est en accord avec ce qu’il fait.
Se tenir en solitude,c’est chérir une situation propice à l’inattendu, à l’incroyable dont les tableaux de Van Eyck et de Brueghel esquissent l’apparition.
C’est se vouloir disponible, absolument ; et non disponible pour quelque chose, en attente de quelqu’un.
Se tenir dans la fraîcheur du commencement.
C’est donc un état émerveillé. 
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Jacqueline Kelen - L’esprit de solitude, extrait
Editions Albin Michel
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De nos vulnérabilités…

Classé dans : Chemin,Citations & Pensées,Méditation & Réflexion Personnelle — 11 février, 2021 @ 8:28

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BOL FELE

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Nous devons préserver notre fragilité
parce qu’elle nous rapproche les uns des autres,
alors que la force nous éloigne
Jean-Claude Carrière 1931-2021
P
Le jour où j’ai découvert que mes vulnérabilités étaient mes forces j’y ai cru.
Jusqu’à ce que je comprenne – et ce n’est pas si vieux – qu’elles ne sont des forces qu’à mon égard, qu’elles ont servi à me (re)construire, à me protéger, à oser, à avancer… pour les autres, elles restent des vulnérabilités, facilement détectables, presque fléchées, d’excellents indices, des boutons à pousser pour toucher là où ça fait mal.
Tant pis.
Je continuerai de croire que mes vulnérabilités sont mes forces.
Parce que même dans ces cas là je me rends compte qu’elles sont des cadeaux.
mm
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